Version longue de la Laugavegur (juillet 2020) – 5/5 – l’Hellismanaleið

L’Hellismanaleið est une trace balisée d’une cinquantaine de kilomètres reliant le Landmannalaugar au hameau de Rjúpnavellir à travers un désert volcanique sans la moindre trace de vie. J’en ai parcouru les trois quarts, sous un ciel couvert puis une pluie battante.

En rouge, mon itinéraire sur l’Hellismanaleið

Les premiers kilomètres se résument à la traversée du bassin du Landmannalaugar, dont j’ai fait le tour la veille.

A travers le Landmannalaugar

Parti du camping du Landmannalaugar…

…je traverse la coulée de lave du Laugahraun…

…entaillée de ravines…

…qui se prolonge…

…en une plaine herbeuse…

…puis sablonneuse, mais toujours semi-inondée

Obliquant à droite du mont Háalda…

…je me hisse sur un champ de sable…

…contemple une dernière fois le complexe volcanique du Torfajökull…

…et m’attaque à des terres plus monotones

Les plateaux décharnés s’étendant au nord du Torfajökull ne bénéficient pas de la même débauche de couleurs ; seuls éléments brisant leur uniformité basaltique, de nombreux lacs aux noms toujours aussi imprononçables.

De lac en lac

Au cœur du désert, un premier lac…

…Le Lifrarfjallavatn

Au pied du Löðmundur…

…un second lac, le Löðmundurvatn…

…dont les rives grouillent de moustiques

D’un troisième lac, l’Herbjarnarfellsvatn…

…vue sur le Löðmundur…

…et sur un quatrième plan d’eau, le Hrafnabjargavatn, au pied de la colline du même nom

Entre ces lacs, le gîte du Landmannahellir dispose d’un abri sommaire mais gratuit

Passé l’Herbjarnarfellsvatn, je poursuis ma route dans un désert plus épuré encore ; pas un être vivant à l’horizon !

Sur la lune

Je traverse des cratères de laves purement minéraux…

…puis longe un champ de lave…

…couvert d’une étrange mousse blanchâtre

…et retrouve enfin un peu de verdure…

…au niveau de la rivière de l’Helliskvisl, que je traverse sans problème, contrairement à ceux qui s’y frottent en début de saison

Je fais halte dès le milieu d’après-midi, histoire de reprendre la route à 2 heures du matin, en profitant de l’absence de nuit réelle. J’espère ainsi arriver au terme de l’Hellismanaleið en fin de matinée, avant le déclenchement de précipitations qui s’annoncent redoutables.

Un bivouac solitaire

N’arrivant pas à trouver le sommeil, je ne repars qu’à 4 heures du matin, et après une petite heure de marche, subit déjà les prémisses d’une pluie qui ne cessera plus de la journée. Dix kilomètres de lutte sous des trombes d’eaux et je m’extirpe des collines pour me réfugier dans les cabinets du gîte de l’Alftavatn.

Une matinée sous la pluie

Le désert auquel je m’attaque, photographié à 3h30 du matin

La pluie renforce l’aspect désolé des paysages qui m’entourent

Je contourne une dernière saillie…

…et dégringole des pentes volcaniques…

…à destination du refuge de l’Alftavatn

Les perspectives sont mauvaises : je suis trempé jusqu’aux os, la route asphaltée est encore distante d’une douzaine de kilomètres, et je la suppose (à raison) si peu fréquentée qu’il me sera difficile d’y faire de l’auto-stop jusqu’à la ville de Selfoss. Coup de chance : alors que je m’éloigne sous la bruine du gîte de l’Alftavatn, un couple d’Islandais, les Gunnarsson, surgit d’une de ses cabanes, sprinte vers son SUV, le seul garé dans le parking attenant, et me fait signe de les y rejoindre. Ils me déposeront directement à Selfoss, non sans avoir fourré dans ma besace deux ou trois sandwichs ! Un final heureux pour un trek qui l’aura été tout autant.