L’année 2017 marque le déclin de mes randonnées bretonnes, que ce soit en duo avec mon frère ou en solitaire.
Avec Ivonig, je randonne à peine 600 kilomètres, soit deux fois moins que l’année précédente. Si ce n’est celle des monts d’Arrée, aucune de nos marches ne dépasse les trois journées. Nous explorons des zones laissées jusqu’alors de côté car moins attirantes que le bord de mer, des coins perdus de l’intérieur du pays, que nous arpentons généralement en longeant rivières et lacs. Aussi ne verrons-nous la mer qu’à trois reprises en un an, durant des marches côtières qui nous permettent de visiter au passage deux îles bretonnes manquant à notre tableau de chasse, l’île aux Moines et celle de Batz.
Carte chronologique de nos randonnées bretonnes de 2017
Si je marche de moins en moins en Bretagne, je prends de plus en plus de photos sur mon chemin ; d’où un article plus fourni que ceux des années précédentes, pourtant plus copieuses du point de vue breton.
Dès février, nous nous mettons en jambes aux abords de la Rance.
Du Vieux Bourg à Dinan par le bord de Rance
Le tracé de la randonnée (lien openrunner)
L’allée couverte de la Roche aux Fées…
…où nous établissons notre bivouac
Le moulin du Prat
La Rance vue du moulin
Dinan vu de ses remparts
Au printemps, nous remontons d’Arradon vers Auray par la côte, en opérant au passage le tour de l’île aux Moines. Une des meilleures façons de découvrir le golfe du Morbihan à pied, le nord et l’est du golfe étant des zones envasées assez désagréables, d’autant plus qu’elles obligent à de nombreux détours par l’asphalte.
Le golfe du Morbihan
Les tracés de la randonnée principale (lien openrunner) et du tour de l’île aux Moines (lien openrunner)
Un superbe bivouac près de Penmern
Un arbre majestueux vers Port Blanc
Le calvaire de la pointe du Trec’h sur l’île aux Moines
La randonnée suivante, à l’ouest de la baie de Morlaix, est plus mitigée. Si nous apprécions la ville de Roscoff et plus encore l’île de Batz, nous sommes déçus par Saint-Pol-de-Léon, seul évêché historique de la Bretagne que nous n’avions pas encore visité et que nous espérions, à tort, être aussi charmant que celui de Tréguier. Quant à la section côtière que nous suivons consciencieusement pendant 60 kilomètres, c’est une des moins charmantes du nord de la Bretagne. Incomparable avec celle qui lui fait face, de l’autre côté de la baie !
De Roscoff à Morlaix
Les tracés de la randonnée principale (lien openrunner) et du tour de l’île de Batz (lien openrunner)
Maison médiévale à Roscoff
L’île de Batz
La baie de Morlaix vu depuis la pointe de Penn-al-Lann
Une troisième et dernière randonnée côtière nous amène au sillon de Talbert, un site insolite mais sans grand intérêt. Sur notre route, au-delà de Lézardrieux, dans une crique envasée qu’Ivonig parvient à traverser tout en puissance, je m’enfonce jusqu’aux cuisses dans le sable et me retrouve bloqué alors que la mer remonte ; sans l’effort titanesque de mon frère pour m’extirper du piège, j’aurais fini noyé ! Nous arrivons couverts de vase au camping de Laneros, où un lave-linge providentiel nous permet de faire peau neuve.
De Lanleff à Tréguier
Le tracé de la randonnée (lien openrunner)
Le temple de Lanleff (en fait un très ancien site chrétien)
Peu avant Lézardrieux, le château de la Roche Jagu
Le reste de l’année, nous ne nous aventurons plus qu’à l’intérieur des terres, et d’abord autour du lac de Guerlédan, un endroit que nous avons depuis longtemps dans le viseur. Ivonig y chemine dans un état fiévreux aggravé par la puissante canicule qui s’étend alors sur tout le pays ; jamais il n’a autant souffert lors d’une marche si courte. Le temps et la maladie gâchent un trek en soi très agréable.
De Pontivy à Gouarec par le lac de Guerlédan
Le tracé de la randonnée (lien openrunner)
Sur les hauteurs du lac, la chapelle Sainte-Trépine et son belvédère…
…où nous bivouaquons à la belle étoile
Une baignade dans le lac, durant laquelle Ivonig tente de reprendre des forces
Au-delà du lac, les gorges du Daoulas
Les semaines qui suivent, nous remontons deux rivières des côtes d’Armor, le Trieux puis le Léguer. Si la seconde randonnée est pourrie par une pluie constante, la première, très agréable, nous permet d’admirer nombre d’anciens moulins à eau.
De Paimpol à Guingamp par le Trieux
Le tracé de la randonnée (lien openrunner)
Un des anciens moulins à eaux que nous croisons
Une aire de battage en excellent état
Une roue à aubes
Nous finissons l’année par une randonnée à travers les landes de Lanvaux, une longue crête effacée marquant la frontière, au sud du pays, entre la Bretagne des terres et celle des mers. Quelques 70 bornes dans une zone très faiblement peuplée mais trop peu fournie à notre goût en petits chemins, la moitié d’entre eux, abandonnée, ayant disparu dans la végétation.
De Redon à Locminé par les landes de Lanvaux
Le tracé de la randonnée (lien openrunner)
Un des chemins creux typiques que nous avons (trop peu souvent) emprunté
Une situation plus fréquente : la progression hors-sentier dans les fougères
Le château de Trédion
Un calvaire au sommet de la crête de landes surplombant Saint-Jean-Brévelay
De plus en plus incapable de tenir en place malgré mes fréquents voyages à l’étranger, je m’élance une demi-douzaine de fois en solitaire sur les sentiers bretons pour des marches de plusieurs jours, en général sur la côte nord.
Quelques photos tirées de marches solitaires sur la côte nord
Le château privé du Vaurouault, dans la baie de la Fresnaye
Une maison isolée près de la pointe de Saint-Cast
Le magnifique Moulin Neuf, près de la Richardais, en bord de Rance
D’autres maisons bordant la Rance
Durant l’été, j’effectue ma plus longue randonnée bretonne solitaire, un trek côtier de quatre jours entre Concarneau et Lorient, transitant au maximum par des sentiers laissés de côté lors de précédents passages avec mon frère
De Concarneau à Lorient par la côte
La chapelle de Kerven, près de Concarneau
Un bivouac paisible sur les rives de l’Aven
Le Moulin-Mer, près de Pont-Aven
Maisons de Pont-Aven
Un sentier bordant le Belon
Le Moulin Edouard, près de Riec-sur-Belon
Le Moulin l’Abbé, près de Moëlan-sur-Mer
Un chemin typique de la côte sud
Le fort du Loch…
…dans les douves duquel je bivouaque à l’abri du vent
Cette belle randonnée sonne comme la conclusion des mes entreprises solitaires en Bretagne : je me promets de ne plus y marcher seul par la suite, principe auquel je ferai quelques entorses, et entends me concentrer sur des treks plus ambitieux, dont le premier vise les Baléares.