[premier trek de l’Europe en 25 treks]
Au printemps 2020, les changements de plan dus à la crise sanitaire ont ramené mon Tour du monde occidental à un plus modeste tour des montagnes d’Europe.
J’avais prévu de démarrer ce dernier en Sardaigne, puis en Campanie, enfin dans les Balkans; un énième contretemps sanitaire m’oblige à me rabattre sur les Alpes, seul territoire, de ceux que je vise, à être (plus ou moins) ouvert aux français au sortir du premier confinement.
Premier gros morceau du tour d’Europe, les Alpes italiennes, sont encore trop enneigées et de toute façon inaccessibles légalement avant début juin. Je ronge donc mon frein côté français, dans la Chartreuse puis le Vercors. J’y entame cinq mois de marche qui, bien que j’en doute encore, m’amèneront des Dolomites aux Balkans en passant par l’Islande et la Norvège.
Pour les trois premières semaines, j’ai le soutien du frérot, avec lequel nous comptions depuis longtemps visiter Chartreuse et Vercors, histoire de compléter une exploration des pré-Alpes françaises entamée en 2017 dans le Verdon et poursuivie en 2018 dans les Bauges puis les Baronnies provençales. Depuis la Bretagne, nous rallions Grenoble au volant de sa Citroën, faisant mine de croire que la règle absurde des 100 kilomètres imposée par l’État est en fait une règle des 1000 kilomètres. Pas de mauvaise rencontre : nous arrivons sans encombre au col de Porte, point de départ d’une boucle exhaustive de 100 bornes dans un massif ensoleillé.
Nos six jours de marche dans la Chartreuse (lien openrunner). En bleu, les deux premières et modestes journées, sur les flancs de Chamechaude.
Épuisés après une traversée nocturne de la France par les petites routes, nous filons droit, direction l’habert de Chamechaude, abri idéal pour une demi-journée de récupération.
Vers l’habert de Chamechaude
Du parking, vue sur le sommet de Chamechaude, point culminant de la Chartreuse
D’autres vues prises les jours suivants
Une courte ascension…
…et nous arrivons à un refuge…
…calé sous un sommet…
…dont la paroi sud nous toise fièrement
Le lendemain, toujours pas remis, nous nous contentons d’une modeste boucle autour du pic.
Sur les pentes de Chamechaude
Décrassage matinal sur une sente paisible…
…d’où l’on savoure déjà…
…des panoramas enchanteurs sur l’arête orientale du massif
Au niveau des pierriers du Jardin…
…nous prenons la mauvaise direction, nous faisant quelques frayeurs…
…mais retombons sur la piste
Aux trois-quarts du circuit, nous bifurquons vers le sommet par un canyon vertigineux.
Au sommet de Chamechaude
Un profond corridor rocheux…
…mène mon frère…
…à un plan incliné aérien…
…culminant au sommet de la Chartreuse !
De la haut, vue sur le col de Porte…
…le sud du massif, s’affaissant vers Grenoble…
…l’est, plus majestueux, par lequel nous entamerons notre grand tour…
…et l’est, dominé par le Charmant Som et le Grand Som, les deux dernières bosses du programme
Nous revenons au refuge par la descente conventionnelle, qui comporte un passage technique.
Le reste est plus tranquille.
Une seconde après-midi de récupération nous sera bien utile, avant quatre jours de marche intensifs.